INFERNO

L’oeuvre de Romeo Castellucci, « Sur le concept du visage du fils de Dieu », présentée au Théâtre de la Ville à Paris a été fortement perturbée depuis jeudi 20 octobre par un commando de chrétiens fondamentalistes affiliés à l’association CIVITAS. La Ville de Paris et le Théâtre de la ville ont donc décidé de déposer une plainte conjointe à l’encontre de ces extrémistes.

Ce sont d’ailleurs les mêmes qui en avril dernier avaient mené le sac contre l’oeuvre « Piss-Christ » d’Andres Serrano, exposée à la Collection Lambert d’Avignon. Décidément coutumiers de ce type de forfait, les extrémistes chrétiens visiblement veulent imposer leur « Fatwa » sur les oeuvres de l’esprit qui ne leur conviennent pas, au mépris de la liberté d’expression des artistes, et au détriment d’un patrimoine culturel qui appartient à tous.

La superbe pièce de Romeo Castellucci -qui n’a d’ailleurs rien de blasphématoire, bien au contraire, Castellucci comme Serrano, étant un chrétien convaincu- continue néanmoins d’être donnée, malgré les pressions inacceptables de ces groupes fondamentalistes, qui n’ont rien à envier à leurs cousins extrémistes d’autres religions. Une atteinte intolérable à l’art et à la pensée dont il convient de dissuader fermement les auteurs.

Ludivine Michel

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