FESTIVAL D’AVIGNON. « VIVE LE SUJET ! » SERIE 2 : PAS A LA HAUTEUR

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78e FESTIVAL D’AVIGNON. VIVE LE SUJET ! Tentatives – Série 2 – Jardin de la Vierge St Joseph – 11 – 14/07 – 10h30 et 18h00.

LES TROIS CRÂNES

C’est donc à Stéphanie Aflalo que la SACD et le Festival d’Avignon ont confié le soin d’ouvrir la deuxième série du Vive le sujet, nouvelle version… Elle a invité quant à elle le comédien Jérôme Chaudière, tout droit sorti de la Compagnie de l’Oiseau mouche composée de comédiennes et comédiens « différents » et de Grégoire Schaller (qui se prononce chaleur comme on le verra dans la performance)… « Méditation » est, finalement, pas grand-chose… Sur une longue table recouverte d’un long tissu rouge qui retombe de chaque côté, trois crânes trônent en majesté devant des micros sur pieds face auxquels sont trois sièges qui attendent les comédiens. C’est Stéphanie Aflalo qui se lance pour le mot de bienvenu et pour décrire que ce sera ce spectacle, son cadre, etc… On comprend qu’il s’agit de traiter à la fois de Hamlet et de la mort… Chacun prend un malin plaisir à s’autodénigrer, Stéphanie voudrait qu’on l’appelle « grosse merde », Jérôme « cumulus » en rapport à son nom de famille… c’est assez potache… et ce n’est pas parce que l’autrice cite Montaigne qu’on est à ce niveau. Dommage.

LES GESTES DES HOMMES

Les danseurs Maliens Tidani N’Diaye et Adonis Nebié Tauwindsida font leur entrer pour danser « Baara » accompagnés par Clara De Asis dans une chorégraphie de Tidani N’Diaye. Un homme torse nu en short vert fait son entrée alors que surgit au même moment un autre qui porte un boubou blanc magnifique. La musique amplifiée n’est pas africaine mais en a les accents. Pendant que l’un couché sur le ventre au sol tient une touffe d’herbes hautes en main l’autre jette de la terre au sol et tente de dessiner des signes illisibles à cause du vent fort lors de la représentation. Il est noté dans le programme de salle que c’est l’observation des gestes des ouvriers, des agriculteurs, et des éboueurs qui les ont inspirés. Cela n’est pas flagrant. Si la danse est superbement interprétée, l’ensemble manque un peu d’audace et de développement. Le vocabulaire est assez pauvre et on espère que Tidani N’Diaye saura à partir de cette expérience approfondir ses futures chorégraphies.

Emmanuel Serafini

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