« L’INSOLITE MECANIQUE » AU LONDON INTERNATIONAL FESTIVAL : LA GRÂCE DE L’ENVOL
Posted by infernolaredaction on 27 janvier 2018 · Laissez un commentaire

Londres, correspondance.
« L’insolite Mécanique : Je brasse de l’air », mise en scène Camille Trouvé, London International Festival, Barbican Londres, jusqu’au 27 janvier 2018 et en tournée.
Une petite mécanique du cœur déroule ses rouages grinçants en ce moment au Barbican à Londres. Échapper à sa campagne profonde en apprenant à voler et en inventant d’ingénieuses mécaniques de métal qui fonctionnent comment autant de créatures tel est le motif de création de ces petites merveilles et de ce spectacle à la croisée entre une déambulation exhibant monstres de poésie, un conte murmuré à l’oreille et une atmosphère intime de petit chapiteau.
L’univers crée par Magali Rousseau rattrape le spectateur et l’embarque dans un monde lunaire, de clair-obscur, de plumes, de fer et de rouages évoquant parfois Tinguely, à mi-chemin entre la performance et les inventions folles de Leonard de Vinci. À l’origine conçue et commandée pour être une installation et une exposition L’Insolite Mécanique, Je brasse de l’air raconte comment du fin fond de sa campagne l’ennui a donné l’envie à Magali Rousseau de se soustraire à la réalité pour apprendre à voler, et d’inventer de petites merveilles d’ingéniosité.
Une promenade dans un lieu unique à la ménagerie de métal qui expose les créations et rappelle souvent le lien étroit et, sans doute tendre, de l’artiste avec le cirque contemporain. Le tout simple est mais efficace, poétique et l’on se sent bien au chaud dans ce monde de rêves enfantins ; d’autant plus que le texte et la narration sont soutenus par l’empreinte sonore de la clarinette de Stéphane Diskus.
Des lettres de métal, une bougie reliée à un mécanisme, une poulie que l’on actionne et le reflet de ces formes métallique, à la lumière de la bougie, forme des mots, de délicates tiges de métal comme autant de plumes recomposées, un poisson dans un mini bocal, petite curiosité, l’envol d’ailes en forme de feuilles de samare et autres curiosités que nous fait découvrir Magali Rousseau. La prévenance et le guidage effectués à l’entrée du spectacle par Stéphane Diskus au travers du plateau renforcent cette idée de bêtes de foire à laquelle le public s’attend. Le spectateur chemine alors d’objets en objets lors d’un spectacle devenue balade aux airs d’antre d’un savant fou, de freak show ou de cabinet de curiosités. Ce sont des mécaniques fluides, parfois animales, en apesanteur, ou voler comme remède à l’ennui et acte de résistance envers un quotidien pesant et une vie toute tracée, des objets dont la charge symbolique est parfois trop prégnante qui s’exposent et que l’on dévoile.
L’écriture du spectacle aurait peut-être pu être resserrée, davantage dans le lien avec chacune des créatures de métal ou être déployée afin de paraître moins un prétexte même si, il faut bien l’avouer, l’on ne boude pas son plaisir.
Il est possible de rester un peu plus longtemps après le spectacle pour admirer les petits objets insolites, l’atmosphère d’atelier d’artiste, discuter avec les artistes et même actionner certaines des mécaniques présentées à l’entrée de la salle.
Delphine Leroux
À Londres au Barbican jusqu’au 27 janvier 2018 et en tournée également : https://www.barbican.org.uk/whats-on/2018/event/linsolite-mecanique-lift-off-je-brasse-de-lair
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