ANNA MALAGRIDA, ‘OPACITAS: VEILING TRANSPARENCY’, ANTONI TAPIES MUSEO BARCELONA

Anna Malagrida. Opacitas: Veiling Transparency – 13.03.2025 – 28.09.2025 – Antoni Tàpies Museum Barcelona.

Opacitas : Veiling Transparency nous emmène dans un voyage à travers l’œuvre d’Anna Malagrida (Barcelone, 1970) et présente un projet qui explore la photographie, la vidéo et l’installation. Son regard se concentre sur les espaces liminaux qui unissent et séparent, faisant dialoguer les contraires.

Malagrida nous situe principalement dans la ville et dans quelques espaces naturels construits. À travers un jeu de perspectives, de l’intérieur vers l’extérieur et inversement, ses photographies et installations vidéo deviennent des fenêtres qui révèlent et dissimulent les tensions qui traversent la société. Son regard polysémique échappe à une interprétation univoque des images pour habiter certains espaces entropiques qu’elle nous invite à découvrir à travers son travail.

Les images de Malagrida capturent les vestiges et les traces infra-légères, les indices, les signes qui renvoient à des moments antérieurs, à des tensions sociales ou à de simples gestes anonymes. L’ambiguïté visuelle de son travail est révélée par la texture de ses images, qui évoquent des références picturales et dissolvent les limites entre l’apparence et la réalité. Des images de vitrines fermées peintes avec un badigeon caractéristique, un voile opaque qui nous empêche de regarder à l’intérieur et transforme ces espaces en surfaces abstraites, ressemblant à de grandes toiles picturales. Des actions poétiques opèrent dans ses œuvres avec une multiplicité de significations : le geste du peintre est aussi celui du corps ouvrier, et la ville et le paysage se révèlent de l’intérieur. Lesdits gestes sont effacés, nettoyés ou simplement figés par le passage du temps, cycliques et muables.

Son travail, qui transcende la photographie et la peinture, plonge le spectateur dans une expérience visuelle aux multiples significations et l’invite à regarder la ville et les environs naturels sous un nouvel angle, qui révèle les vestiges d’un paysage affecté par les changements sociaux et économiques. Sa pratique est un espace de réflexion sur la vulnérabilité, la résistance et la possibilité de reconstruction, tant de l’individu que de l’environnement qu’il habite.

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Opacitas: Veiling Transparency takes us on a journey through the work of Anna Malagrida (Barcelona, 1970) and presents a project that explores photography, video and installation. Her gaze focuses on the liminal spaces that unite and separate, bringing opposites into conversation.

Malagrida mainly situates us in the city and in a few constructed natural spaces. Through a play of perspectives, from the interior to the exterior and vice versa, her photographs and video installations become windows that reveal and conceal the tensions that run through society. Her polysemic gaze escapes a univocal interpretation of images in order to inhabit certain entropic spaces that she invites us to discover through her work.

Malagrida’s images capture the remnants and the infraslight traces, indexes, signs that refer to previous moments, social tensions or simple anonymous gestures. The visual ambiguity in her work is revealed through the texture of her images, which evoke pictorial references and dissolve the limits between appearance and reality. Images of closed shop windows painted with characteristic whitewash, an opaque veil that prevents us from looking inside and transforms these spaces into abstract surfaces, resembling large pictorial canvases. Poetic actions operate in her works with a multiplicity of meanings: the painter’s gesture is also that of the working body, and the city and the landscape are revealed from within. Said gestures are erased, cleansed or simply fixed by the passage of time, cyclical and mutable.

Her work, which transcends photography and painting, immerses the viewer in a visual experience with multiple meanings and invites them to look at the city and natural surroundings from a new perspective, one that reveals the vestiges of a landscape affected by social and economic change. Her practice is a space for reflecting on vulnerability, resistance and the possibility of reconstruction, both of the individual and the environment they inhabit.

Image: Boulevard Sébastopol (2009) © Anna Malagrida / VEGAP, 2025]

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