« EMPIRE STATE. NEW YORK ART NOW » CHEZ THADDAEUS ROPAC

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Empire State, New York art now / Commissaires : Alex Gartenfeld et Norman Rosenthal / Galerie Thaddaeus Ropac, Pantin / Jusqu’au 15 février 2014.

La Galerie Thaddaeus Ropac présente « Empire State, l’art de New York aujourd’hui » dans son espace de Paris-Pantin, dont le commissariat est assuré par l’historien de l’art anglais Norman Rosenthal et le critique d’art et commissaire américain Alex Gartenfeld.

Cette exposition explore le paysage constamment changeant des réalités et des mythes de Manhattan. Elle réunit dans un panorama de grande envergure vingt-cinq artistes basés à New York, renommés ou encore peu connus, appartenant à plusieurs générations, tous représentés par un ensemble important d’œuvres récentes. On les voit ici réinventer leurs rapports avec la ville grâce à une compréhension unique de ses diverses sources de pouvoir. Par la peinture, la sculpture, la photographie, la vidéo et l’installation, ils examinent le rayonnement durable de New York à un moment où les modes de vie urbains se redéfinissent rapidement à travers le monde.

La plupart des œuvres ont été réalisées pour l’exposition, complétées par un choix d’œuvres récentes particulièrement marquantes. Nous sommes ravis de présenter des toiles et sculptures de Jeff Koons pour la première fois à Paris depuis le succès de son exposition au château de Versailles en 2008. Moyra Davey créera un univers de salle de projection au cœur de l’exposition pour présenter Les Goddesses (2011) et Joyce Pensato réalisera spécialement pour l’occasion une de ses peintures murales à grande échelle.

« Manhattan est une accumulation de catastrophes potentielles qui n’arrivent jamais », écrit le célèbre architecte et théoricien Rem Koolhaas. La crainte la plus courante serait que New York soit un jour éclipsée. Cependant, à l’ère de la Mondialisation et ce malgré les prophéties des experts qui ne cessent d’annoncer son déclin, Big Apple garde son hégémonie dans les arts plastiques, abritant la plus forte concentration d’artistes, de musées, de galeries, d’organismes culturels et de structures publiques œuvrant en synergie constante.

Le titre de l’exposition s’inspire du tube hip hop emblématique Empire State of Mind, de 2009, chanté par le rappeur, producteur et magnat Jay-Z en duo avec la musicienne Alicia Keys. Il renvoie aussi au livre Empire, paru en 2000, dans lequel Antonio Negri et Michael Hardt décrivent un capitalisme mondialisé sous la domination américaine.

Les artistes de Empire State ancrent leur travail dans la critique des institutions, l’analyse des médias et la réflexion sur l’Economie. Adoptant des démarches transdisciplinaires et des méthodes hybrides, ils convoquent la technologie et l’abstraction pour élaborer de nouveaux modèles d’expression ou d’interprétation. C’est ainsi que les pavillons en miroir de Dan Graham allient l’art minimal à l’architecture pour réfléchir et dédoubler les formes humaines. Michele Abeles incorpore dans ses photographies récentes des vues de ses installations, dans le cadre d’une révision continuelle de son autobiographie en fonction de son contexte.

Dans une œuvre réalisée pour l’exposition, Keith Edmier revisite le langage architectural de l’ancienne Pennsylvania Station, l’un des monuments mythiques de New York. Ce bâtiment construit par McKim, Mead & White en 1910, au plus fort de la révolution industrielle américaine, était un chef-d’œuvre néoclassique attestant que New York était devenue dès cette époque la capitale commerciale et culturelle du Nouveau Monde. Sa démolition scandaleuse en 1963 a marqué l’apogée de l’engouement de New York pour le Moderne.

Surtout, Empire State met en lumière une généalogie artistique. Face à un monde de l’art de plus en plus institutionnalisé, qui s’étend sur la planète telle une nouvelle Byzance, les artistes activent leurs réseaux de relations, collaborations et échanges par-delà les différences de générations, de perspectives ou de techniques. Les portraits d’artistes new-yorkais de R. H. Quaytam fournissent une illustration concrète du réseautage et du maillage invisible formé par la circulation du pouvoir.

Un catalogue coédité par la Galerie Thaddaeus Ropac et Skira pour accompagner l’exposition comprend des textes de Norman Rosenthal, Alex Gartenfeld, Tom McDonough, John Miller et Eileen Myles, un commentaire graphique de Matt Keegan et des présentations de chacun des artistes rédigées par des spécialistes dont Vinzenz Brinkmann, Bonnie Clearwater, Kim Conaty, Bruce Hainley, Hans Ulrich Obrist et Tina Kukielski.

Les commissaires

Norman Rosenthal est un historien de l’art et commissaire d’exposition indépendant, établi à Londres. Directeur des expositions à la Royal Academy of Arts de 1977 à 2008, il a organisé des dizaines de manifestations saluées par la critique, notamment deux panoramas historiques qui ont fait date, A New Spirit of Painting en 1981 et Sensation en 1997.

Alex Gartenfeld, ancien rédacteur en chef numérique de la revue Art in America et du magazine Interview, cofondateur de deux espaces expérimentaux, est actuellement conservateur au Museum of Contempary Art de North Miami. Il a également organisé des expositions à la Zabludowicz Collection de Londres, à la Team Gallery et à la galerie Harris Lieberman à New York.

Le scénographe

Jonathan Caplan a fait ses études à la Columbia University de New York. Il a enseigné au sein de diverses institutions, dont l’Architectural Association, à Londres, et l’Université de Cambridge. Il développe depuis 1997 une activité dédiée à des projets reliés, d’une façon ou d’une autre, à l’art contemporain.

L’exposition Empire State a été conçue pour l’azienda speciale Palaexpo qui en a assuré la production au Palazzo delle esposizioni de Rome.

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Galerie Thaddaeus Ropac presents the exhibition « Empire State. New York Art Now » in its Paris Pantin venue, organized by British curator Norman Rosenthal and Miami-based curator, writer and editor Alex Gartenfeld.

The exhibition explores the constantly shifting realities and mythologies of New York City. This ambitious intergenerational survey presents the work of twenty-five renowned and emerging New York City artists – each in depth and with important new work being shown – and suggests how they might re-imagine the relationship between their community and the life of the city. With painting, sculpture, photography, video, and installation, the artists in Empire State examine their city’s enduring relevance to the world at a moment when urban life is being redefined rapidly everywhere.

Most of the art on view is newly commissioned, complemented by other significant works made in the past three years. We are delighted to present paintings and sculptures by Jeff Koons for the first time in Paris after his acclaimed exhibition at the Palace of Versailles in 2008. Moyra Davey will create a projection room in the exhibition for Les Goddesses (2011) and Joyce Pensato will realize one of her signature site specific large-scale wall painting.

“Manhattan is an accumulation of possible disasters that never happen,” wrote celebrated architect and theorist Rem Koolhaas. For New York City, the most popular disaster myth is that it will be eclipsed. Yet in the era of globalization and with pundits routinely declaring it in decline, The Big Apple remains the world’s hegemonic force in the visual arts, with the most diverse concentration of artists, museums, arts organizations, galleries and public platforms in constant action and interplay.

The exhibition takes its title from the iconic mythologizing 2009 hip-hop anthem of the same name by rapper-turned-mogul Jay-Z and musician Alicia Keys, and references Empire, Antonio Negri and Michael Hardt’s 2000 treatise on American-led global capitalism. In 2013, Empire State will echo and engage such allegories of America’s socio-economic transition and subsequent shifts in status, confidence and power.

The artists in Empire State are grounded in institutional critique and studies of media and economics; they embrace hybridization and cross-disciplinary techniques; and they engage technology and abstraction to propose new models of expression and interpretation. One example is Dan Graham’s mirrored pavilions combine Minimalism and architecture to reflect and double the human form. Michele Abeles’s new photographic prints incorporate her installation views, as she constantly revises her autobiography according to her context.

In a new commission, Keith Edmier imagines a monumental sculpture according to the vernacular of the original Pennsylvania Station, a landmark of New York mythologizing: Designed by McKim, Mead & White and constructed in 1910 at the height of America’s industrial revolution, Penn Station was a breathtaking masterpiece of Roman Neo-Classical architecture and a testament to New York’s position as the de facto trade and culture capital of the New World. It was ignominiously demolished in 1963 at the height of New York’s craze for all things Modern.

Perhaps most importantly, Empire State emphasizes a genealogy of artists: Confronting an increasingly corporatized art world spreading globally like a new Byzantium, artists are activating ever-shifting networks of relationships, collaborations and exchanges across the boundaries of generation, gender, perspective and technique. R. H. Quaytman will present a work from her series of portraits of New York artists in a visual expression of the act of networking and the invisible tracery of power and exchange.

until 15 February 2014

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artists : Michele Abeles – Uri Aran – Darren Bader – Antoine Catala – Moyra Davey – Keith Edmier – LaToya Ruby Frazier – Dan Graham – Renée Green – Wade Guyton – Shadi Habib Allah – Jeff Koons – Nate Lowman – Danny McDonald – Bjarne Melgaard – John Miller – Takeshi Murata – Virginia Overton – Joyce Pensato – Adrian Piper – Rob Pruitt – R. H. Quaytman – Tabor Robak – Julian Schnabel – Ryan Sullivan

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“Empire State. New York Art Now” installation viewes at Galerie Thaddaeus Ropac, Pantin, 2013 Courtesy: Galerie Thaddaeus Ropac, Paris/Salzburg. Photo: Charles Duprat.

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