BIENNALE DE LA DANSE DE LYON : LIA RODRIGUES, « BORDA », PREMIERE EN FRANCE

BIENNALE DE LA DANSE DE LYON 2025 : LIA RODRIGUES « BORDA » : Le 6 septembre Maison de la Danse Lyon, les 2 et 3 octobre Comédie de Valence CDN, les 6 et 7 octobre à la Comédie de Clermont-Ferrand Scène Nationale.

Dialogue des corps et des matières, métamorphoses, débordements : Borda de Lia Rodrigues n’est pas une frontière géographique bardée de murs ou de barbelés. Elle est lieu de passages invisibles et de frictions, un espace de soin, de contaminations fertiles et de joyeuses hybridations.

Borda de Lia Rodrigues transporte dans un espace en mouvement, un territoire de métamorphoses où les corps et les matières se rencontrent, se transforment et se réinventent. Ici, pas de frontières figées, mais des passages invisibles, des frictions fécondes et des hybridations joyeuses. En portugais, Borda désigne à la fois une limite et le geste délicat de la broderie. Un mot qui évoque autant la séparation que la possibilité de tisser de nouveaux liens. À travers la danse, Lia Rodrigues interroge ces espaces d’entre-deux : peut-on, par le corps et l’imaginaire, redessiner les contours du monde ? Troisième opus d’une trilogie entamée avec Fúria et Encantado, cette création puise dans les archives de la compagnie pour donner naissance à un univers organique et vibrant. Sur scène, textiles, objets et corps glissent d’un état à l’autre, s’entrelacent et s’hybrident en un organisme mouvant. Aux confins du réel, de nouvelles formes de vie émergent, portées par l’énergie du collectif. Une danse comme une promesse, un élan vers l’avenir

A la Comédie de Valence en Octobre

Après avoir enchanté le public valentinois en 23-24 avec Encantado, Lia Rodrigues revient avec Borda, une pièce chorégraphique pour neuf interprètes qui redessine les lignes imaginaires nous séparant. En portugais, borda signifie «broder» mais désigne aussi «le bord», évoquant tout autant l’ornementation que l’acte de tracer des frontières.

Qu’elle décide d’installer sa compagnie au cœur de l’une des plus grandes favelas de Rio de Janeiro ou qu’elle chorégraphie des pièces traversées par la question du rapport à l’autre, voilà plus de vingt ans que Lia Rodrigues déploie son travail en prise directe avec le réel, abordant des questions éminemment politiques à travers la puissance expressive de la danse. Elle ne déroge pas à sa règle avec Borda, s’intéressant cette fois à la notion de frontière sous toutes ses coutures. Comme à son habitude, tissus et plastiques forment un décor qui bouge avec les corps, mais les couleurs vives des pièces précédentes font place à l’épure de draps blancs aux accents fantomatiques. Les danseurs et danseuses se mettent en relation, s’entremêlent, se heurtent ou se séparent, parcourant les lignes visibles et invisibles qui les délimitent. Peu à peu, l’espace devient poreux, le jeu de la frontière se fait tissage et le bord se brode: on fait danser les lisières.

Images: « Borda » de Lia Rodrigues – Photo Sammi Landweer

Laisser un commentaire

  • Mots-clefs

    Art Art Bruxelles Art New York Art Paris Art Venise Biennale de Venise Centre Pompidou Danse Festival d'Automne Festival d'Avignon Festivals La Biennale Musiques Opéra Performance Photographie Théâtre Tribune
  • Archives