ALICJA KWADE, ‘DUSTY DIE’, M LEUVEN

Alicja Kwade – Dusty Die – 10.10 – 22.02.26 – M Leuven Belgium

Et si l’inconnu n’était pas une limite, mais un point de départ ? Dans sa première exposition individuelle en Belgique, Alicja Kwade nous invite à porter un regard différent sur le monde et sur la manière dont nous tentons de le comprendre.

Alicja Kwade est une artiste reconnue au niveau international pour ses sculptures et ses installations qui interrogent des concepts scientifiques et philosophiques. Elle transpose des idées sur le temps, le hasard et la gravité en œuvres qui ébranlent ces systèmes. Kwade met notre perception à l’épreuve par le démantèlement des limites de nos impressions sensorielles. Elle y parvient, entre autres, par l’utilisation du reflet, de la récurrence et de la déconstruction d’objets utilitaires et de matériaux naturels. Elle fait ainsi apparaître la fracture entre ce que nous pensons savoir et ce qui échappe à notre compréhension.

L’œuvre de Kwade fait basculer la réalité : des pierres massives semblent légères, des miroirs donnent à voir une réalité parallèle, le temps perd son sens. À la faveur de matériaux tels que le métal, le verre, des roches séculaires et du bois fossilisé, elle construit des environnements qui paraissent à la fois familiers et étranges. Des espaces où disparaissent les significations fixes et où la perception elle-même semble décalée.

Kwade ne conçoit pas la science comme un système cohérent, mais comme une construction subjective, comme une tentative temporaire d’ordonner quelque chose qui reste finalement hors du domaine du connaissable. Son œuvre tente de démontrer que c’est précisément dans le non-savoir que germe l’imagination.

À M Leuven, l’artiste présente une sélection d’œuvres maîtresses de sa pratique récente, qu’elle complète par de nouvelles installations réalisées spécialement pour le musée.

Alicja Kwade (°1979, Katowice, Pologne) vit et travaille à Berlin. Elle a exposé, entre autres, au Louisiana Museum of Modern Art (Humlebæk, Danemark), à la Whitechapel Gallery (Londres, Royaume-Uni), au MIT List Visual Arts Center (Cambridge, États-Unis), au Hamburger Bahnhof – Nationalgalerie der Gegenwart (Berlin, Allemagne), à l’Espoo Museum of Modern Art (Espoo, Finlande) et à la Haus Konstruktiv (Zurich, Suisse).

La renommée internationale s’est affirmée en 2017, lors de sa participation à la 57e Biennale de Venise. Deux ans plus tard, l’installation temporaire ParaPivot sur le toit-terrasse du Metropolitan Museum of Art de New York a fait l’objet de beaucoup d’attention.

Des œuvres de Kwade ont intégré de nombreuses collections publiques, telles que celles du Centre Pompidou à Paris, le Hirshhorn Museum à Washington, le LACMA – Los Angeles County Museum of Art, le Mudam – Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean à Luxembourg et le mumok – Museum Moderner Kunst Stiftung Ludwig à Vienne.

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What if the unknown is not a boundary, but a starting point? In her first solo exhibition in Belgium, Alicja Kwade invites us to see the world – and our attempts to understand it – differently. She departs from scientific and philosophical and translates them into sculptures and installations that challenge gravity, time and matter.

Alicja Kwade is internationally recognized for her sculptures and installations that challenge scientific and philosophical concepts. She translates ideas about time, chance, and gravity into works that undermine those very systems. Kwade tests our perception and dismantles its boundaries through mirroring, repetition and the deconstruction of everyday objects and natural materials. In so doing, she reveals the fault line between what we think we know and what eludes our understanding.

In her work, reality is turned upside down. Boulders appear weightless, mirrors offer glimpses of parallel realities, and time loses its direction. Using materials such as metal, glass, ancient rocks and petrified wood, she constructs environments that are at once familiar and alienating – spaces where fixed meanings dissolve and perception itself begins to shift.

For Kwade, science is not a conclusive system but a subjective construction – a temporary attempt to impose order on something that ultimately remains unknowable. Her work makes tangible the idea that it is precisely in not knowing that the imagination begins.

At M, the artist presents a selection of key works from her recent practice, complemented by new installations specially created for the museum.

Alicja Kwade (°1979 in Katowice, Poland) lives and works in Berlin. She has exhibited widely at institutions including Louisiana Museum in Humlebæk, Whitechapel Gallery in London, MIT List Visual Arts Center in Cambridge (VS), Hamburger Bahnhof – Nationalgalerie der Gegenwart in Berlin, Espoo Museum of Modern Art, Espoo and Haus Konstruktiv in Zurich.

Kwade received international recognition for her participation in the 57th Venice Biennale in 2017. Another temporary installation that received much attention is the one she made specially for the roof of the Metropolitan Museum of Art in New York in 2019.

Kwade’s works are part of numerous public collections, such as the Centre Pompidou in Paris, Hirshhorn Museum in Washington, LACMA – Los Angeles County Museum of Art, Mudam – Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean in Luxembourg and mumok – Museum Moderner Kunst Stiftung Ludwig in Vienna.

Images: 1- nach osten 2011 -2- eadem mutata resurgo 2010 -3-  carriers -4- siège du monde  – Copyright the artist – Photo Doro Zinn

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