AKI KURODA, « COSMOBANG 2015 », GALERIE NIKKI DIANA MARQUARDT

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AKI KURODA COSMOBANG 2015 / Galerie Nikki Diana Marquardt, Paris / 7-22 February, 2015 / Opening february 7, 2015.

«The artist must re-create in the City a different space, something twisted, an uncultivated expanse,
so that people can find the human dimension again
« . Aki Kuroda.

Né à Kyoto en 1944. Peintre, sculpteur, metteur en scène, Aki Kuroda vit et travaille à Paris. Enfant, le jeune Japonais Aki Kuroda fait son apprentissage visuel à partir de la célèbre revue des années trente Le Minotaure, puis connait un véritable choc esthétique avec la découverte de Picasso et de Dali. Supportant mal le poids de l’ancestrale tradition japonaise, il choisit de s’évader de Kyoto et part voyager à travers l’Europe et les Etats-Unis.

Remarqué dès les années 80 pour ses silhouettes et ses toiles monochromes, ses œuvres n’ont cessé d’inspirer des gens de lettres comme Marguerite Duras, Michel Foucault ou Pascal Quignard. En 1985, il édite la revue Noise à laquelle ont participé, entre autres, Jacques Derrida et Michel Serres.

Parallèlement à la peinture, il conçoit notamment les décors du ballet « Parade » pour Angelin Preljocaj en 1993 à l’Opéra de Paris et au Festival d’Avignon dont il créera les affiches en 1993 et 2000.

Dans une quête de synthèse entre art occidental et art oriental, la couleur et la liberté du geste caractérisent son univers personnel de signes où la poésie est largement exprimée. Aki Kuroda interroge les liens qui unissent l’homme à la nature, en recherchant une vérité enfouie dans la mémoire et dans le temps, pour mieux dénoncer les métamorphoses que l’homme inflige à l’univers.

Aki Kuroda est un homme des « passages » : entre les cultures, entre l’Orient et l’Occident, entre le calme épuré de l’univers zen et le fourmillement du graffiti, entre l’âme et le corps, entre les mythes archaïques et le futur à inventer, entre les arts enfin, qu’il s’agisse de dessin, peinture, gravure, sculpture, fresque, photographie, décor, installation et scénographie. Depuis les années 90, il est à l’initiative d’un projet singulier, Cosmogarden, série de « spectacle-performances » qu’il élabore avec des danseurs et des architectes.

Kuroda se veut aussi un penseur et, dans la mesure du possible, un réformateur de la ville : la ville fonctionnaliste occidentale ayant fait l’aveu de son échec, « l’artiste doit créer dans la ville un espace différent, quelque chose de tordu, une jachère, pour que les gens puissent retrouver la dimension humaine », aime-t-il à répéter.

« Aki Kuroda entraîne le spectateur dans un voyage dont il ne revient pas indemne. Condamné à une renaissance. A une descente dans les ténèbres pour mieux en ressortir Vivant. Lavé. Purifié. Pour le passage vers un autre monde. Où règne cette « Unheimlichkeit » dont parlait Freud. Avec une œuvre qui vacille sans cesse sur le fil du rasoir entre un Orient et un Occident. Pour aller bien plus loin. Au-delà de l’homme, de la terre, du cosmos qu’il peint, sculpte, « installe », aime et malmène dans ses performances. Aki Kuroda crée une œuvre comme un être venu d’une autre planète. Celle d’un nomade d’un autre temps qui ne cesse de parcourir le monde pour mieux s’en rassasier. Celle d’une identité qui n’existe pas encore. Venu d’une île pour s’emparer d’une autre. Parti du Japon pour la France pour mieux s’imprégner de la Grèce. De cette terre mouvante et instable qui ressemble tellement à la sienne. Chaos, tremblements, séismes, secousses, noyades… Mais, en visionnaire de notre siècle, Aki Kuroda aura quitté la terre. Car est née « Cosmogarden » où dans ses dédales, l’artiste protège aussi son fétiche Minotaure. Nourri par ses amitiés avec les plus grands philosophes, physiciens et astronomes de notre temps, ses œuvres en deux, trois voire « quatre » dimensions, symbolisent un jardin où tout se mêle et s’entremêle. Le roi Minos comme le peintre Miro se sont penchés sur son épaule. Infinitude de flux, multitude de fils d’Arianne. L’ombre et la lumière. La nature et la ville. Le dedans et le dehors. La plus profonde intériorité de l’âme à l’immensité cosmique. Dans ce maelström, entre microcosme et macrocosme, où se mélange encore passé, présent et futur, Aki Kuroda a beaucoup planté pour laisser naître une jungle où tout bouge et vacille. Et voici une pluie de météorites, d’animaux, de monstres et son Minotaureaumachine ! Là une avalanche de bulles, …chaos ou savon ? Plus loin encore des mangas et autres vaisseaux spaciaux ! Le tout explose dans des performances où œuvres, danseurs et spectateurs se rejoignent pour une communion ultime. De l’imminence du désastre naît l’extase. Dans le Monde du labyrinthe, du Jardin sacré d’Aki Kuroda. »

Anne Kerner

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