ON THE ROAD (WITH TRUCK) #01 : belle gerbe de sons

ON THE ROAD (with truck) : musiques & festivals en régions.

Les pérégrinations de festivals en salles de campagne d’un défricheur de sensations hors-champs. Histoire de débusquer au fin-fond d’une France bucolique le quotidien culturel des lieux alternatifs et des petites salles. Tout cela dans un beau camion bleu, outil indispensable à une déambulation bien comprise sur les départementales et chemins vicinaux… Le son des campagnes.

Vendredi 09 mars… Le petit concert du vendredi soir… Parce qu’on aime l’art vivant et qu’on se refuse à avoir la télé, on se déplace dans notre camion bleu et nous allons découvrir ce qui fait la vie culturelle de nos campagnes… Aujourd’hui, Jull ! Alors le dossier nous annonce « ballades rêveuses et sensorielles… ». Personnellement je n’ai rien contre. Mais là, il faudrait qu’ils se la pètent un peu moins les p’tits gars… Si vous avez raté les débuts de « Noirs désirs » et que vous n’avez rien écouté depuis, à la rigueur ça peut vous faire passer un moment… Pas à nous… Direction le bar donc !

Chouette, ce n’était que la 1ere partie… La suite c’est Anna Aaron. Une jeune Baloise qui va nous balancer son Cabaret Rock étonnant. Accompagnée de ses potes et de son piano, ça a de la gueule. Tour à tour intimiste, rageur, dansant… Ben voilà, on en demande pas beaucoup plus. Bonne soirée.

Samedi 10 mars… Ce soir, on pose nos roues à l’Akwaba pour une soirée 100% électro. Le programme annonce Arnaud Rebotini et StéréoHeroes… Mais lorsqu’on arrive, il y a une « Punkette des étoiles » qui chauffe l’ambiance aux platines… Déjà, son blaze impose le respect, mais en plus j’avoue que mes pieds ont presque immédiatement bougé en entendant ses mix… Du gros son, des bonnes basses, de temps en temps, on arrive même à capter l’original pour peu qu’on connaisse un peu… C’est nickel son truc ! Respect.

Pour la suite, résultat plus mitigé… Alors c’est vrai que Rebotini m’a plu avec ses sons qui sortent de bonnes vieilles machines… R 909, TR 808, SH 101, Juno 60, Kork Monopoly… Sans aide informatique d’aucune sorte mais, biais inhérent à ce genre de musique, les motifs ont  tendance à se répéter un peu. Ajoutez à ça une débauche de stroboscopes et d’effets visuels et vous comprendrez qu’au bout d’un moment je décroche… Berlin en 37 c’est pas mon truc… Direction le bar, puis dehors, puis le bar, puis dehors et du coup, j’ai raté StéréoHeroes… Pas d’avis sur eux donc… Ils l’ont échappé belle, je me demande si j’étais suffisamment lucide pour juger en toute impartialité… A l’occasion, allez les voir, vous nous direz et si vous passez à l’Akwaba, faites un tour aux toilettes, il y a quelques graphs sympas… Tiens en parlant de ça, un de ces jours, je vous raconterai les murs de Marseille.

Vendredi 23 mars… Comme par habitude lorsqu’un festival improbable ne nous appelle pas par monts et par vaux, notre petit camion bleu nous a emmenés à « la Gare de Coustellet »… Ce soir au programme, Kouyaté & Neerman.

Lansini Kouyate, griot malien avec son Balafon, David Neerman poète occidental au Vibraphone électrique, les rythmes étant tenus par Arthur Simoni à la basse et David Aknin à la batterie. Un moment vraiment sympa entre Afrique traditionnelle et envolées Hendrixiennes du vibraphone électrique. A revoir lorsque le répertoire sera un peu plus étoffé. Une heure de concert rappel compris c’est court…

Donc après une heure agréable, retour au camion. Notre chemin croise Apt… Comme une idée… On s’arrête au Bocal Assos. Parfois il se passe des choses par là…Dés l’entrée, on sent déjà bien l’ambiance rock… A cette heure là, plus personne est coince-man, on entre direct et là bonne grosse baffe !

Brice et sa pute sont sur scène ! Alors de toute apparence, la Pute chante ses propres textes, accompagnée par Brice, nu à part ses bas et porte jarretelle dans sa belle cage en fer avec sa basse et ses pieds pour faire le rythme.

Et ça fonctionne du tonnerre leur truc. Bons rythmes et bonnes mélodies, des textes étonnamment matures pour deux gamins, une énergie folle, une vraie mise en scène, comme une histoire qui se déroule de morceau en morceau… Loin, loin du main-Stream une renaissance de l’underground des 70’s mais intégré, digéré, réapproprié par des petits jeunes avec un talent fou ! Si vous pouvez, courez-y !

Mardi 27 mars… Chouette, Camera Lucida reprend ses projections… Alors Camera Lucida c’est une assos qui se ballade en camion (comme nous) dans tout le Luberon et qui présente des films documentaires avec débat après la projection et casse croute avant… Ils se posent ou on les accepte. Salle communale, bars, maisons de particuliers, etc. Il suffit d’avoir une jauge suffisante. Pour la reprise, ils ont programmé un hommage à Yan Le Masson  avec Kashima Paradise (commentaires Chris Marker)… Lutte de paysans Japonais contre les industriels pollueurs dans le Japon des années 70… Bigre, l’histoire se répèterait-elle ? Sans blague, s’ils font un truc par chez vous allez y, c’est sympa.

Bon, c’est pas le tout mais il faut reprendre la route… Prochain rencart fin Avril pour la suite… Sortez vous bien !

Pascal Salles

Jull : http://www.myspace.com/delaneige
Anna AARON :  http://www.annaaaron.com/
Punkette des étoiles : http://www.punkettes-etoiles.fr/
Arnaud REBOTINI : http://www.myspace.com/arnaudrebotini
StéréoHeroes : http://www.myspace.com/stereoheroes
Kouyaté et Neerman : http://www.myspace.com/kouyateneerman
Brice et sa pute : http://www.myspace.com/briceetsapute
AKWABA:  http://www.akwaba.coop/
Bocal Assos : http://www.facebook.com/bocaldelasauce
Caméra Lucida: http://cameralucida84.com/
La gare Coustellet: http://www.aveclagare.org/

Photos Pascal Salles : 1- Brice et sa pute, 2- Anna Aaron.

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