BIENNALE DE LYON 2013 : TRANSMISSION, RECIT, DEUX NOTIONS A L’OEUVRE POUR CETTE 12e EDITION

Posted by infernolaredaction on 14 mai 2013 · Laissez un commentaire

12e Biennale de Lyon / Entre temps, brusquement… et ensuite / Du 12 septembre 2013 au 05 janvier 2014 / Conférence de presse de la 12e Biennale de Lyon Lundi 13 mai 2013.

Depuis sa création en 1991, la biennale de Lyon est marquée par la réflexion autour d’un mot-clé et l’édition 2013 ne fait pas d’exception. Le directeur artistique Thierry Raspail a ainsi proposé au commissaire Gunnar B. Kvaran de travailler à partir du terme Transmission. La réponse qui en suit est le mot Récit : voici donc le point de départ. Le commissaire a voulu raconter une histoire dont le fil conducteur est le travail sur la structure narrative dans l’œuvre d’art contemporaine.

Recherchant et regroupant des artistes en quête d’un récit visuel, Gunnar B. Kvaran retrace le travail de tout artiste contemporain préoccupé de trouver une forme à sa création artistique.

L’édition 2013 sera caractérisée par la proposition de trois plateformes, dont la principale est, comme d’habitude, l’exposition. Ensuite nous avons Veduta, laboratoire de création et d’expérimentations visuelles concernant notamment les artistes en résidence et la collection du Musée d’art contemporain de Lyon. D’ailleurs, pour cette edition le projet Chez moi nous a paru considérable. Les œuvres des artistes de Veduta seront exposées dans un appartement ou une maison des habitants des territoires touchés par la manifestation. Intéressant projet mettant en place une étroite collaboration et un échange entre l’artiste- créateur, l’œuvre et son public. Enfin Résonance, projet de collaboration et de dialogue entre lieux culturels très différents parmi lesquels : centres d’art, galeries, institutions culturelles, collectifs d’artistes…

Il ne faut pas oublier que cette édition de la Biennale de Lyon se distingue fortement par l’attention portée à la qualité de la présentation des œuvres d’art. C’est pourquoi, ont été mis en place des week-end consacrés à des formes artistiques spécifiques. Un week-end sera donc dédié aux performances, tandis qu’un autre se focalisera sur les œuvres vidéos. Voici un très bon exemple de prise en compte des exigences du public. La Biennale de Lyon, manifestation éminente pour sa grande exigence artistique et son caractère très populaire montre aujourd’hui des chiffres de fréquentation qui ne cessent d’augmenter année après année. Nous attendons donc avec impatience le début de cette prometteuse édition 2013.

Cristina Catalano

Beaucoup des artistes invités donnent à leurs œuvres récits des formes extrêmement variées, utilisant une multiplicité de registres, matériaux et techniques. L’exposition mêle ainsi sculptures, peintures, images fixes et animées, arrangements de textes, de sons, et d’objets dans l’espace, performances, etc. Elle souligne la manière – les manières plutôt – dont les jeunes artistes aujourd’hui, selon qu’ils travaillent en Europe, en Asie, en Amérique Latine, en Afrique ou en Amérique du Nord, imaginent les narrations de demain : des narrations qui négligent les suspenses et les excitations de la fiction globalisée (hollywoodienne, télévisuelle, ou celle de best-sellers de la littérature mondiale) ; des narrations inédites qui défamiliarisent le monde, lui redonnent l’étrangeté et la complexité radicales que les mises-en-récit classiques cherchent toujours à aplanir, à étouffer ; des narrations artistiques qui nous donnent à voir et à comprendre le monde comme neuf et plus intelligible.

Parmi ces jeunes artistes, on citera notamment les Britanniques Ed Atkins et Helen Marten, le tchèque Vaclav Magid, les Américains Trisha Baga, Ian Cheng, Petra Cortright, Nate Lowman et Ryan Trecartin, le Chinois Zhang Ding et le Japonais Masaya Chiba, ou encore les Français Neil Beloufa et Lili Reynaud-Dewar.