« LES HIVERNALES D’AVIGNON » CONDAMNEES POUR L’EVICTION INDUE D’EMMANUEL SERAFINI

« LES HIVERNALES D’AVIGNON » CONDAMNEES POUR L’EVICTION INDUE D’EMMANUEL SERAFINI

Enfin, la Justice est passée. Enfin, la tambouille politicienne et les jeux de pouvoir d’arrière-scène se voient définitivement déboutés par une cour de Justice, après six années de stigmatisation et de propos diffamatoires à l’encontre de l’ex-directeur du CDCN « Les Hivernales » et de son festival d’hiver de danse éponyme, ainsi que des « Hivernales » d’été qui se tiennent chaque mois de juillet à Avignon.

Emmanuel Serafini a subi la pire mise-au-banc citoyenne, professionnelle et culturelle lorsqu’il eut le malheur de s’engager politiquement sur une liste de (vraie) gauche : du coup, l’association gérante du CDCN « Les Hivernales », en la personne de son président, bien assisté de l’ex-assistante du directeur Emmanuel Serafini (ladite assistante, Isabelle Martin-Bridot pour ne pas la nommer, s’étant comme par hasard retrouvée propulsée nouvelle directrice du CDCN -sans aucune compétence pour ce faire- après l’éconduite d’Emmanuel Serafini), ont délibérément et indûment écarté le directeur de la structure sous de fallacieux prétextes, qui viennent, en appel, tout juste de s’avérer infondés juridiquement et parfaitement diffamatoires.

Emmanuel Serafini a certes retrouvé son honneur par ce jugement. Mais les traces psychologiques indélébiles de cette exclusion brutale et de la déflagration sociale qu’il a subie l’auront à jamais impacté. Les individus sans foi ni loi qui l’ont diffamé, stigmatisé, démoli publiquement et professionnellement méritent bien pire que l’amende symbolique et les dommages et intérêts qu’ils devront payer. Ces gens-là ont non seulement détruit une personne -au profit de leur seul bénéfice politique et professionnel- mais ont jeté de surcroît un discrédit complet sur cette structure, le CDCN Les Hivernales, qui méritait mieux que cela, et qu’Emmanuel Serafini avait conduit sous sa direction aux plus hautes destinées artistiques.

INFERNO a toujours soutenu Emmanuel Serafini dans son combat car nous étions convaincus qu’il s’agissait là d’une éviction inique. Nous sommes heureux aujourd’hui de partager avec lui la joie de cette libération.

Que ceci soit un exemple pour d’autres structures culturelles, ici ou là. Celles (qui se reconnaîtront) qui ne respectent absolument pas leurs « employés » loyaux, fidèles et dévoués, ni même d’ailleurs le simple droit du travail, et qui continuent de pratiquer à leur égard pressions, harcèlement, diffamation, et autres pratiques délétères et surtout illégales, dignes des pires exploiteurs du capitalisme moderne, malgré les discours lénifiants et « engagés », dont savent faire « brillamment » (et surtout bruyamment) usage -comme tout cynique qui se respecte- leurs directeurs médiatiques auprès de leur public crédule comme de leurs subventionneurs qui ferment les yeux, par calcul ou lâcheté. Que ceux-là, ces « patrons » culturels qui ont renié tous leurs engagements de jeunesse pour une course à l’échalote égotique, voient dans ce jugement un signal fort -peut-être même une jurisprudence- d’une juste condamnation de leurs propres pratiques, et qu’ils s’en inquiètent : désormais la justice est du côté de leurs « inféodés », pas du leur.

Marc Roudier

Voici le communiqué du jugement :

COMMUNIQUE

« Emmanuel Serafini : UN LICENCIEMENT DEPOURVU DES CAUSES REELLES ET SERIEUSES !
RESUME DU JUGEMENT DE LA COUR D’APPEL DE NIMES Chambre civile – 5ème chambre sociale PH.

Le 4 décembre 2015, commençait une incroyable mystification qui voyait Emmanuel Serafini, directeur du Centre de Développement Chorégraphique – Les Hivernales d’Avignon être licencié par le Bureau du conseil d’administration de l’association. Après que le Tribunal des prud’hommes d’Avignon, le 27 juin 2017, ait considéré comme justifié ce licenciement, Emmanuel Serafini a fait appel de cette décision le 10 juillet 2017.

La cour d’appel de Nîmes, saisie, a déclaré le 30 juin 2020 que : « statuant par arrêt contradictoire et en dernier ressort, elle infirmait le jugement déféré en toutes ses dispositions, statuant à nouveau et y ajoutant : « que le licenciement de Monsieur Emmanuel SERAFINI est dépourvu de cause réelle et sérieuse.

La cour annule sa mise à pied et condamne l’association Centre de Développement Chorégraphique – Les Hivernales à lui payer :
– des indemnités à titre de rappel de salaire relatif à sa mise à pied conservatoire et les congés payés afférents,
– des indemnités de préavis et de congés payés afférents,
– une indemnité conventionnelle de licenciement,
– des dommages et intérêts pour licenciement abusif
– des dommages et intérêts pour licenciement vexatoire.

La cour déboute l’association Centre de Développement Chorégraphique – Les Hivernales de son appel incident et de l’ensemble de ses demandes et la condamne à payer :
– une indemnité sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile au titre de l’ensemble des frais irrépétibles de première instance et d’appel.

De même, la cour condamne l’association Centre de Développement Chorégraphique Les Hivernales :
– aux entiers dépens.

A plusieurs reprises, La cour indique que, par exemple, le grief de gestion financière calamiteuse invoquée dans la lettre de licenciement et mise sur la place publique n’est pas justifiée. Il en est de même sur les affirmations d’injures ou de diffamations, et il ne peut être retenu contre Mr Serafini qu’il n’ait pas voulu modifier sa programmation ; affirmation déclarée « non fondée » par La cour.

Outre que les dépenses jugées excessives n’ont pas été prouvées, par conséquent, ce grief de dépenses inutiles n’est pas fondé. De même que l’utilisation d’un fichier et d’un classeur, soi- disant, détourné pour le transmettre à la presse et/ou à des fins de propagande électorale « n’est pas fondé ».

Est-il besoin de poursuivre au-delà de ce que dit La cour à savoir que rien ne justifiait le licenciement brutal et injuste de Mr Serafini qui était dépourvu des causes réelles et sérieuses.

Emmanuel Serafini remercie toutes celles et tous ceux qui n’ont pas cru à cette fable et qui l’ont soutenu pendant les trois ans qu’il aura fallu pour qu’il retrouve un travail et une position professionnelle. »

Fait, le 02 07 2020

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