NAN GOLDIN : REEDITION DE SON PREMIER JOURNAL « THE BALLAD OF SEXUAL DEPENDENCY »

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EDITION : Réedition du premier journal de Nan Goldin : « La Ballade de la dépendance sexuelle » / Editions de la Martinière.

Publié pour la première fois en 1986, « La ballade de la dépendance sexuelle » est le premier journal intime de la photographe américaine. Il vient d’être réédité en janvier 2013 aux éditions de la Martinière. L’artiste a rajouté une postface à cette réédition, écrite en février 2012.

La ballade de la dépendance sexuelle est une série photographique sous forme de journal, un cahier intime qui en 1986 lors de sa première parution a fait grand bruit. 125 photographies composent ce récit sous forme d’un journal urbain, une incursion dans la marginalité et l’underground du New York des années 80.

Comme toujours, la vie intime de artiste et son oeuvre sont indissociables. Ses amis artistes, musiciens, prostitué(e)s et travestis, marginaux et exclus, sont ainsi photographiés dans leur intimité au quotidien. Au final son travail se lit comme u album de famille et toute son oeuvre se constitue ansi depuis, aussi bien dans ses publications que dans ses nombreuses expositions. En France, on peut voir notamment une large part de son travail à la Collection Lambert, le fonds d’oeuvres que le galeriste qui la représente depuis ses débuts a constitué à Avignon .

La musique est également parfois au coeur du travail de Nan Goldin, comme nous le rappelle le titre de cet ouvrage. Ainsi, « I’ll Be Your Mirror », chanté par Nico avec le Velvet Underground en 1967, intitule t-il un film de l’artiste en 1996 puis un livre en 1997. Précédemment, « Die Ballade von der sexuellen Hörigkeit », à l’origine une chanson de Brecht dans l’Opéra de quat’sous sur une musique de Kurt Weill, a t-il donné son titre à ce premier journal ainsi réédité cette année.

« The Ballad of Sexual Dependency » est réellement un journal de bord en même temps qu’un carnet de notes de la jeune artiste d’alors. Sa vie de famille est au coeur du sujet, non seulement sa famille réelle -dont une sœur qu’elle a perdue prématurément, suicidée très jeune, mais aussi sa famille élargie d’amis, artistes et marginaux qu’elle fréquente alors à New York. Les sexualités et les désirs sont au coeur du journal, comme les addictions de tous ordres et bien sûr déjà, la maladie. « Nous sommes liés non par le sang ou un lieu, mais par une morale semblable, le besoin de vivre une vie pleine et pour l’instant présent, une incrédulité en le futur, un respect similaire de l’honnêteté, un besoin de repousser les limites et une histoire commune. » dit Nan Goldin de son travail.

Cette chronique inaugure en fait un oeuvre forte et sexuée qu’elle poursuit depuis avec obstination, et qui fait l’admiration de tous. L’ex-élève de la School of the Museum of Fine Arts de Boston entame ainsi en 1986 avec ce livre une œuvre qui bouleversera le monde.

Ludivine Michel

couv_la_ballade_de_la_dependance_sexuelle_0[1]Nan Goldin : La Ballade de la dépendance sexuelle, Texte original et postface de Nan Goldin 2012, version française, 148 pages 25x23cm, éditions de La Martinière, 39 €.

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Nan Goldin : « La Ballade de la dépendance sexuelle » Toutes images copyright Nan Goldin / Editions de la Martinière 2013.

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