AVIGNON : « LES HIVERNALES » TOUJOURS ET ENCORE DANS LE DENI

TRIBUNE : AVIGNON, LE CDCN « LES HIVERNALES » TOUJOURS ET ENCORE DANS LE DENI ET L’APPROXIMATION.

Rappel : Le centre chorégraphique « Les Hivernales » d’Avignon, a été condamné définitivement en appel pour le licenciement abusif de son ex-directeur Emmanuel Serafini, après de multiples péripéties et plusieurs années de procédure au terme desquelles M. Serafini a retrouvé son honneur et a été indemnisé par son ex-employeur.

Comme de nombreux confrères, nous avons reçu dernièrement nombre communiqués à propos de ce qu’il est convenu d’appeler « l’affaire Emmanuel Serafini », du nom de l’ancien directeur du CDCN Les Hivernales d’Avignon…

Le premier provenait de l’ancien Directeur lui-même, qui annonçait que, par voie de conséquence et logiquement, étant donné que le pourvoi en cassation était abandonné par le CDCN d’Avignon, c’était bien le jugement en Appel qui faisait force de loi, à savoir, comme nous l’avions dit : un licenciement abusif et vexatoire sans cause réelle ni sérieuse… Évidence qui n’est plus dite ni seulement par nous, ni seulement par le plaignant, mais maintenant par la justice, le Droit… ce qui n’est pas rien dans un Etat du même nom !

Le second qui nous est arrivé venait d’une personne qui signe comme Président de l’association… C’est un nouveau, on s’était habitué aux méthodes de l’ancien président, d’autant que ce communiqué ne manque pas de sel… Voyez plutôt :

Au lieu de faire profil bas, de ne pas la ramener car, tout de même condamné, le nouveau Président chipote : il affirme que l’ordonnance de désistement ne signifie pas que la Cour de Cassation se soit prononcée sur l’affaire mais que ce recours a été abandonné par le CDCN… Cela valait le coup d’être dit !

Au passage, le Président en profite, mine de rien, pour mettre au même niveau le jugement d’une instance paritaire constituée de bénévoles élus mais non formés au Droit : les Prud’hommes, avec le jugement de la Cour d’Appel constituée de juges professionnels et du siège. Désolé, mais pour nous, ce jugement en Appel est tout de même l’application de la Loi telle qu’elle aurait dû être observée par le Bureau de l’époque et par les tutelles qui sont complices, de fait, de cette action en limogeage injustifié…

Ledit Président se félicitant du premier jugement qu’il avait « gagné », minimise celui en Appel qui pourtant annule de fait le précédent et est quand même très « costaud » pour le CDCN… Dans ce communiqué, qu’il était urgent de publier pour démentir des confrères, le Président en titre ne trouve ni déplacé ni ridicule de pinailler… ça promet !

Il est aussi très précieux de lire nos « confrères », notamment ceux de la PQR.

On apprend ainsi dans un article signé PV, qu’on croit reconnaître puisqu’il fut naguère candidat au poste de Directeur du CDCN, ami personnel de la fondatrice des Hivernales d’Avignon avec laquelle il a commis quelques ouvrages, auteur d’un tweet vengeur sur son compte appelant le SYNDEAC, après le jugement aux Prud’hommes, à se dédire du soutien qu’il avait apporté au directeur viré – c’est donc dire toute son objectivité ! – ce personnage « objectif », donc, rapporte que ce serait le CDCN qui aurait, magnanime, abandonné la procédure… On pouffe… Surtout, on s’étrangle.

Mais peut-être… Peut-être est-ce aussi que la probabilité de chance que le pourvoi aboutisse était faible, pour ne pas dire nulle… On peut même imaginer que, comme le veut l’usage, le CDCN ait saisi un avocat près de la Cour de Cassation, seule à pouvoir rendre un mémoire préparatoire, qui aurait conclu à un échec de ce pourvoi… D’où l’abandon, finalement … C’est aussi très plausible.

Dans ce même article, on lit aussi que le CDCN aurait réussi à résorber le – soi-disant – déficit laissé par l’ancien directeur ; déficit hier déclaré comme non seulement « colossal » pour la structure mais que le directeur n’aurait pas pu remonter tellement il était important… Belle façon de démontrer que ce licenciement a été provoqué sur un faux prétexte… Et était donc bien une manœuvre, puisque maintenant le CDCN n’a plus de déficit… De là à penser que ce fut purement politique, il n’y a qu’un pas…

Riche d’informations, on est fort aise aussi de lire dans ce même article que, depuis Juillet 2020, le CDCN occupe son théâtre rue Guillaume Puy à Avignon « sans bail valable » ce qui, là aussi, ne manque pas de nous faire glousser puisque dans diverses déclarations, l’ancien Président du CDCN, par ailleurs Notaire de son état, indiquait que Monsieur Serafini était un obstacle à une solution pérenne pour le CDCN. Or donc, voici que, presque six ans après que le dit Président a viré « l’obstacle », le CDCN se trouve dans l’illégalité d’occuper un lieu ! bel exploit…

Et notre cher confrère, qui est un habitué des pagnolades du Sud, de conclure que : « auparavant le CDCN ne pouvait pas acheter les locaux faute d’argent, maintenant qu’il l’a, le bien n’est plus disponible » !

Dont acte, nous dirons même que le souci n’est pas celui auquel on pensait… Puisque toujours pas de solution pérenne pour ce grand festival, ni pour le Centre de Développement Chorégraphique au label National éponyme. Triste monde d’hier aux méthodes sauvages, triste monde d’aujourd’hui aux volontés médiocres qui ne rassurent pas…

Maël Tassin

Image : « VESSEL » du chorégraphe Damien Jalet

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