ROMA POP CITY : PREMIERE EXPOSITION SUR LE POP ART NE A ROME

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Rome, correspondance.
Roma Pop City : première exposition sur le Pop Art né à Rome – Raja El Fani

Un an après « International Pop », la grande révision du Pop Art commencée aux Etats-Unis en 2015, l’Italie ose enfin une première exposition sur le Pop Art italien, «Roma Pop City» qui rassemble plus de cent œuvres de 1960 à 1967. Inaugurée hier, l’exposition que beaucoup attendaient est déjà un succès public malgré le repli sur un musée municipal inadapté et en faillite, le Macro, l’ex-usine de bière Peroni située au nord de Rome redessinée par Odile Decq.

C’est la première exposition qui rassemble tous les artistes actifs à Rome durant les années Soixante juste avant que ne débute l’Arte Povera. Pour la première fois on ne voit pas les noms de Pistoletto, Penone ni Boetti se superposer à leurs prédécesseurs romains.

Kounellis et Pascali sont donc les plus connus de cette toute nouvelle short-list sans doute parce que contrairement aux autres ils ont accepté les opérations – soudain plus commerciales – des galeristes comme Sperone qui les ont attirés à Turin et à Milan.

Les autres: Schifano, Lombardo, Mambor, Festa, Tacchi, Ceroli, ont formé ce qui jusqu’ici était vaguement défini «École de la Piazza del Popolo», la célèbre place devenue agora où tout Rome se réunissait dans les années Soixante. Les artistes Rotella, Titina Maselli, Mauri, Baruchello sont inclus dans l’exposition bien qu’il soient de la génération précédente, ainsi que pêle-mêle Giosetta Fioroni, Lo Savio, Uncini, Angeli, Patella, Cintoli, Marotta et enfin Bignardi, toutes influences confondues.

L’exception romaine est enfin en passe d’être institutionnalisée, la prochaine étape sera de charger un musée national (et non plus régional comme le Macro), le Maxxi par exemple, de prendre en main une exposition d’une telle importance afin d’établir un classement définitif des artistes. Lesquels ont été les plus innovateurs? Lesquels avaient vu juste et en premier?

Vanter l’effervescence de Rome dans les années Soixante comme a fait ici le Macro, sans jamais mettre les pieds dans le plat ni fixer les mérites de chacun des artistes ne résout pas le problème de l’art italien après la Deuxième Guerre Mondiale.

Mais l’exposition, grâce à la force des œuvres et à leur précocité, a déjà de quoi terriblement embarrasser l’exposition en cours au Centre Pompidou, «Un art pauvre» jusqu’au 29 Août 2016, qui n’a pas eu l’audace de faire les justes distinctions historiques. Il est temps que Blistène compense les carences de la collection italienne du Pompidou, beaucoup des artistes convertisseurs de la Dolce Vita en art sont à des prix encore abordables.

Petit avertissement pour tous les musées internationaux qui devraient se préparer à la redéfinition européenne post-Brexit.

Raja El Fani,
à Rome.

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