« INFRAMINCE », COLLECTIVE A LA FONDATION HIPPOCRENE

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Inframince – group-show – Fondation Hippocrène – 17 janvier → 5 février 2017.

Proposée par Les pépinières européennes pour jeunes artistes, en partenariat avec la Fondation Hippocrène, l’exposition Inframince réunit des artistes issus de différents univers, autour de la création sonore. Ils ont découvert les potentialités de la matière sonore et l’expérimentent comme support de production d’images, de sculptures et d’installations. Certains utilisent les techniques numériques pour enrichir les possibilités de transformation et d’écoute de bruits et de musiques. Leurs œuvres interrogent les interactions, l’écart et les relations entre le sonore et le visuel. Valentine Busquet, la commissaire s’est servi des différents volumes du bâtiment de l’architecte Mallet-Stevens pour offrir à chacune son espace pour une expérience visuelle et d’écoute.

Jeanne Briand a composé une énigmatique installation. Sur un socle, un ensemble de sculptures en verre soufflé semblent être branchées sur une estrade. Un vinyle et une bande son complètent le dispositif. Des sculptures naissent du son et celui-ci devient lui-même point de départ d’un objet. Cette œuvre propose au visiteur un moment de pause, incité à prendre le temps de construire les liens qui unissent les éléments.

Dans une seconde salle, les dessins au métronome d’Haythem Zakaria laissent imaginer de possibles paysages. À partir de l’écoute des rythmes du son de cet instrument, l’artiste laisse venir par son geste frénétique une écriture graphique. Des formes traduisent, elles, les moments de pause. Ses dessins, d’une extrême précision, révèlent les sensations que provoque le son sur notre corps. On découvre la multiplicité de possibles que permet le protocole de l’artiste. Plus loin, Échos, du collectif Scenocosme envoute le spectateur, auditeur. Une tête de lecture parcoure les cernes d’un bois. L’élément naturel devenu instrument sonore libère son ressenti.

L’installation in situ de Mathias Isouard, Hasard pendulaire prend elle appui sur les éléments architecturaux du lieu. D’en haut, cette œuvre apparait comme une structure circulaire qui redécoupe l’espace. En bas, le mystère se dévoile et le visiteur est incité à activer ce pendule monumental. Il est le chef d’orchestre de ce curieux instrument qui dessine des lignes dans l’espace. La série de dessins Anfâs de Julien Poidevin lui fait écho. Sur un fond noir des superpositions de lignes blanches traduisent un champ acoustique. L’œuvre suggère des vibrations et un possible phénomène naturel.

Présentée sur un socle en bois, Piet Mondrian Greatest Hits, la boîte à musique réalisée Benoît Pype engage le visiteur à prendre plaisir à y jouer. Il découvre progressivement les tableaux de Mondrian transformés en bande sonore. Les références aux rythmes de musique dans ses toiles deviennent d’autant plus perceptibles. L’artiste met aussi en avant le développement du détournement des œuvres d’art en objets.

Dans une dernière salle, Lukas Truniger a conçu une installation sonore qui intrigue par son mécanisme. Une série de curieux objets alignés produit une composition de bruits de clics. Une sorte de pupitre, une antenne donne la clef du mystère.

Ainsi, cette exposition propose des moments d’écoute qui suscitent l’imaginaire. Si certaines œuvres provoquent l’interrogation du spectateur, restant quelque peu difficiles à interpréter, d’autres l’invitent à occuper le rôle de chef d’orchestre. Chacune garde en elle une histoire à déchiffrer.

Pauline Lisowski

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