JEAN-MICHEL BASQUIAT A LA FÊTE CHEZ LOUIS VUITTON

Jean-Michel Basquiat – Fondation Louis Vuitton Paris – Du 3 octobre 2018 au 14 janvier 2019.

Grande exposition rétrospective de l’oeuvre immanquable du génial -et sans doute- dernier grand peintre du XXe siècle, Jean-Michel Basquiat. Fulgurant, l’oeuvre peint du New-Yorkais aura en quelques années à peine bouleversé l’art du XXe finissant, dans le droit fil d’un de ses maîtres avoués, le beau Pablo. A l’instar de Picasso, l’inventivité, la virtuosité graphique, la maîtrise coloriste et la beauté formelle des oeuvres de Basquiat, en font l’un des peintres les plus marquants du XXe siècle. Louis Vuitton accueille cette belle exposition qui se déploie sur quatre niveaux du bâtiment de Frank Gehry.

L’exposition parcourt, de 1980 à 1988, l’ensemble de la carrière du peintre en se concentrant sur plus de 135 œuvres décisives. À l’image des Heads de 1981-1982, pour la première fois réunies ici, ou de la présentation de plusieurs collaborations entre Basquiat et Warhol, l’exposition compte des ensembles inédits en Europe, des travaux essentiels tels que Obnoxious Liberals (1982), In Italian (1983) ou encore Riding with Death (1988), et des toiles rarement vues depuis leurs premières présentations du vivant de l’artiste, telles que Offensive Orange (1982), Untitled (Boxer) (1982), et Untitled (Yellow Tar and Feathers) (1982).

Dès la sortie de l’enfance, Jean-Michel Basquiat quitte l’école et fait de la rue de New York son premier atelier. Rapidement, sa peinture connaîtra un succès à la fois voulu et subi. L’exposition affirme sa dimension d’artiste majeur ayant radicalement renouvelé la pratique du dessin et le concept d’art. Sa pratique du copier-coller a frayé la voie à la fusion des disciplines et des idées les plus diverses. Il a créé de nouveaux espaces de réflexion et anticipé, ce faisant, notre société Internet et post-Internet et nos formes actuelles de communication et de pensée. L’acuité de son regard, sa fréquentation des musées, la lecture de nombreux ouvrages lui ont donné une réelle culture. Mais son regard est orienté : l’absence des artistes noirs apparaît avec une douloureuse évidence ; l’artiste s’impose alors de faire exister, à parité, les cultures et les révoltes africaines et afro-américaines dans son œuvre.

Le décès de Basquiat en 1988 interrompt une œuvre très prolifique, réalisée en à peine une décennie, riche de plus de mille peintures et davantage encore de dessins. L’exposition se déploie sur près de 2500m2. Elle s’organise chronologiquement, mais aussi par ensembles d’œuvres définissant des thématiques et dictant des rapprochements. Pour Dieter Buchhart, « L’exposition suit sa création, depuis ses premiers dessins et travaux monumentaux jusqu’aux sérigraphies, collages et assemblages plus tardifs, mettant en lumière son inimitable touche, son utilisation de mots, de locutions et d’énumérations et son recours à la poésie hip hop concrète. À l’existence de l’homme afro-américain menacée par le racisme, l’exclusion, l’oppression et le capitalisme, il oppose ses guerriers et héros. »

A ne pas rater.

Jean-Michel Basquiat : Obnoxious Liberals (1982) / Grillo (Détail), 1984 / Riding on Death (1988) © Estate of Jean-Michel Basquiat Licensed by Artestar, New York © Fondation Louis Vuitton / Photos DR / Marc Domage

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

  • Mots-clefs

    Art Art Bruxelles Art New York Art Paris Art Venise Biennale de Venise Centre Pompidou Danse Festival d'Automne Festival d'Avignon Festivals La Biennale Musiques Palais de Tokyo Performance Photographie Théâtre Tribune
  • Archives