LE « TURNER PRIZE » VIRE SON SPONSOR PRINCIPAL POUR CAUSE D’HOMOPHOBIE
POLEMIQUE: LE « TURNER PRIZE » VIRE SON SPONSOR PRINCIPAL POUR CAUSE D’HOMOPHOBIE.
Le prestigieux « Turner Prize », organisé par la non-moins prestigieuse Tate de Londres, prix international qui a notamment récompensé ces dernières décennies Steve McQueen, Anish Kapoor, Richard Deacon, Gilbert et George… et en 2013 Laure Prouvost, titulaire du Pavillon français à la 58e Biennale de Venise cette année, a décidé de se passer des services de son principal sponsor, Brian Souter, président de la compagnie de bus Stagecoach pour cause de propos et d’activisme homophobes.
Pour exemple, en 2000, ce monsieur a financé une campagne médiatique en faveur du très controversé « Article 28 » portant l’engagement des pouvoirs publics du Royaume Uni, en Ecosse, Pays de Galles et en Angleterre, « à ne pas promouvoir intentionnellement l’homosexualité ou à publier des documents dans l’intention de promouvoir l’homosexualité » et également « à promouvoir l’enseignement dans les écoles financées de l’acceptabilité de l’homosexualité en tant que relation de famille revendiquée ».
Trop pour la Tate et le « Turner Prize » 2019 : ce monsieur, homophobe convaincu, rétrograde et conservateur affirmé, ne pouvait en toute décence subventionner un prix aussi prestigieux et internationalement reconnu que le « Turner ». Brian Souter est un dangereux obscurantiste, hostile aux droits homosexuels, le premier d’entre eux étant de pouvoir s’unir librement, y compris dans le mariage.
Du coup, il devenait insoutenable au yeux de l’opinion publique internationale et de la pure décence, de continuer à accepter des subsides sonnants et trébuchants de ce triste personnage propagateur « d’idées » totalement hors-propos et liberticides, dignes des pires fatwas d’imams archaïques (qu’il combat d’ailleurs vivement, en « bon chrétien » convaincu qu’il est et dont il professe les plus anachroniques théories anti : anti-mariage homo, on l’a vu, mais également anti-IVG et anti-place de la femme dans la société).
Pour cet OVNI d’un autre siècle, en effet, la cause du mariage homosexuel » n’est pas un problème d’égalité, mais un problème de moralité « . Et pour appuyer ses dires, Monsieur Souter d’invoquer la « cause » de l’enfance, soi-disant et selon lui soumise aux « dérives morales » de notre société contemporaine…
Bref, ce puritain faux-cul et intolérant n’avait plus sa place au sein du pool de mécènes du « Turner », un prix qui depuis toujours est attribué à des artistes qui font bouger les choses, sans considération -bien au contraire- pour leurs engagements politiques ou sexuels.
» La plus haute priorité de Turner Contemporary et de Tate est de montrer et de célébrer les artistes et leur travail. Le Turner Prize célèbre les libertés créatrices de la communauté des artistes visuels et de notre société au sens large. D’un commun accord, nous n’accepterons pas le parrainage de Stagecoach South East pour l’édition de cette année ».
Le communiqué du « Turner » est clair. On souhaite simplement que les quatre finalistes du prix n’auront pas à en pâtir : Lawrence Abu Hamdan, Helen Cammock, Oscar Murillo, Tai Shani bénéficieront d’une expo de groupe à Margate, dans le Kent, à partir du 28 septembre. Le 1er prix sera connu et remis à la Tate Britain de Londres le 3 décembre prochain.
Images: Tai Shani – copyright the artist