FESTIVAL D’AVIGNON : GREVES ET MANIFESTATIONS IMPACTENT TOUJOURS LA 68e EDITION
68e FESTIVAL D’AVIGNON / du 4 au 27 juillet 2014.
Ce sont finalement 9 spectacles annulés ce samedi 12 juillet -dont le fameux « Prince de Hombourg »- qui ont une nouvelle fois affecté le 68e Festival d’Avignon. Sur les 13 spectacles qui devaient jouer, seuls 4 ont échappé à l’îre des intermittents, dont le « Orlando » d’Olivier Py marqué cependant par un sitting préalable de la coordination devant la FabricA.
Olivier Py avait paru déjà dans l’après-midi très affecté par ces perturbations, commentant ainsi ce mouvement qui paralyse depuis le début le bon déroulement de sa première programmation, touchée de surcroît en début de semaine par une météo déplorable : « «Je ne pense pas que la grève soit une bonne stratégie, c’est plutôt une tragédie». Selon lui, le Festival aurait déjà perdu à ce jour 138 000 euros du fait des annulations dues à la grève intermittente.
Les comédiens du «Mahabharata» de Satoshi Miyagi, eux aussi impactés par l’annulation de leur représentation initialement prévue ce 12 juillet, avaient décidé d’une « parade », sous forme d’un court extrait de leur spectacle donné en costumes sur la Place du Palais.
Enfin, parmi les autres manifestations touchées par la grève des intermittents du spectacle, le festival de Radio France à Montpellier a annulé son concert d’ouverture ce dimanche 13 juillet, prévu à à 18H30.
Visuel : Le Mahabharata de Miyagi donné au 68e Festival d’Avignon / Photo C. Raynaud de Lage / Festival d’Avignon
» perdu à ce jour 138 000 euros du fait des annulations dues à la grève intermittente ».
C’est faux, ce sont 138000€ dus à la totalité des annulations donc aussi aux intempéries.
Et parler des dépenses en oubliant une partie des recettes et des non-dépenses est malhonnête : grève = non reversement de salaire, mauvais temps = assurances…
Le festival peut aussi faire une demande à la CIP pour qu’il bénéficie de la caisse de grève !
Mais cher Bruno, peu importe les chiffres de M.Py : la vérité est que faire grève n’est pas une solution, mais bien une dissolution : des festivals, du spectacle vivant, de l’intermittence au final. Et à très court terme : déjà certains festivals comme celui d’Uzès n’existeront peut-être pas l’an prochain, et désolée pour cette arithmétique, encore, mais hélas, d’autres -y compris les plus grands- sont sur le fil. Ainsi d’Avignon, par exemple… Et il ne faudra pas compter cette fois sur l’Etat -sur nous donc- pour boucher les trous. Résultat : programmations amputées les 3 prochaines années, dans le meilleur des cas…