ENTRETIEN : YONSOO KANG, « SUITES », GALERIE OLIVIER MEYER NANTES

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Entretien : YONSOO KANG

Yonsoo Kang, présente Suites, une exposition de cinq nouveaux ensembles à la galerie Olivier Meyer de Nantes, jusqu’au 4 juin 2016. Ces lithographies sont découpées, coloriées, réorganisées dans la galerie.
Des ensembles agencés de manière sensible et poétique trahissent une étude méthodique de l’espace, un jeu.
Yonsoo Kang, m’explique sa démarche. Nous essayons aussi de ranger, de coudre ses propos, de les coller à son œuvre.

Inferno : Pourrais-tu me donner une définition de ton travail, de ce que tu présentes à la galerie ?
Yonsoo Kang : Ce sont des ensembles, des séries, qui viennent de la même famille. Des pièces que j’ai re-travaillé à partir de lithographies que j’avais faites il y a deux ans. J’ai étudié ces ensembles avec attention, en me construisant un regard neuf, petit à petit, j’avais envie de les discipliner. Je ne les trouvais pas bonnes, mais je ne voulais pas les jeter. Ce que je présente aujourd’hui ce sont en quelque sorte ces « pains perdus ».

Inferno : Pourquoi réactiver ces pièces ?
Yonsoo Kang : L’an dernier je me suis demandée si je devais faire mes valises, pour rentrer en Corée. J’ai décidé de ranger mon atelier, j’envisageais mon départ. J’avais envie de voir la quantité de pièces que j’avais, il fallait trouver une façon d’organiser ces pièces, de les distinguer, de les assembler. Le commencement de ces oeuvres, finalement c’est l’éventualité d’un départ. Ce rangement m’a permis de découvrir plusieurs tirages de lithographies que j’avais gardé. Je ne pouvais pas les jeter, je me sentais liées à elles, il y avait un certain charme dedans.
Plastiquement, je me suis mise à les re-travailler, j’aime bien créer avec ce que j’ai devant moi. Les dessins n’étaient pas sacrés, le papier n’était pas intact. Je leurs ai apporté de la couleur, des formes différentes, de manière assez intuitive.

Inferno : L’installation que tu as mise en place est un peu démantelée, presque un puzzle ?
Yonsoo Kang : Je me rends compte que j’ai fait cette installation un peu à la manière de cartes postales que l’on accroche au mur. J’ai revu celles que j’ai chez moi, je collectionne les cartes postales avec des horizons, la mer, je crois qu’il y a cette obsession de ne rien perdre de vue, de tout utiliser également, je pense que ça déborde. Que ça fonctionne plastiquement ou pas, je ne sais pas si ça m’inquiète vraiment, c’est un horizon pour moi un moment appréciable à passer dans l’intuition du coloriage.
J’ai toujours l’obsession de créer.

Inferno : Quelles sont tes projets futurs ?
Avec les artistes des ateliers de Millefeuilles et leurs invités, 29 artistes en tout, j’aimerais réactiver le projet de de la valise. Inspirée de l’œuvre de Marcel Duchamp, La Boîte-en-valise (1935-1941). J’ai déjà emmené ce projet en Corée dans différents lieux, des morceaux d’œuvres, que les artistes m’avaient confiés. J’avais la volonté de faire des choses légères d’ailleurs une des pièces qui est là dans la vitrine de l’exposition, je l’ai emmenée en Corée. J’envisage un projet similaire pour Octobre 2016.
J’ai un autre projet en tête, toujours avec ce que j’ai dans mon atelier, pourquoi pas, utiliser des cartons que j’ai gardé, travailler sur des formats plus grands.

Propos recueillis par Claire Burban

Photo : Daphné. courtesy Galerie Olivier Meyer.

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